Lol, passe moi le nom l'acheterai tetre ^^
Bon : (je corrige les fautes cet aprem^^)
Chap 3 : Les illusions - Partie 1:
« Comment passer pour une personne normale ». Dans l’enfance, j’avais cru ne pas l’être… Quelle idée ! Mais à présent je savais que personne n’était à juste titre, « normal ». J’étais donc, bien que plus… « visible », tout à fait égale aux autres. En entrant cette nuit là dans le salon évènementiel, je me dissipais entre un vieil homme au verre un peu top rempli et une femme toute maigre, espérant trouver un point d’où je pourrais voir à loisir l’emplacement de mes amis.
Mais impossible de retrouver quelqu’un à cette soirée. Il y avait trop de monde et ce dans un endroit bien trop grand. Je vis des vaisseaux par centaine, tous chromés ou de cette substance à l’aspect de plomb, aussi léger qu’une plume. Quelques uns étaient mats et rêches (les anciens modèles à présent à collectionner), d’autre reluisant autant que les chaussures des hôtesses aux sourires figés et devant rester en petite tenue devant une boite de fer inutile mais certainement pas bon marché. Et évidement sans un permis je ne pouvais pas m’en acheter un de toute manière. Pour avoir le permis sur Terre, il fallait en avoir une utilité. Or, mon seul rêve étant de partir et les administrations m’ayant « poliment » expliqué pourquoi je me devais de rester sur ma planète d’accueil, il aurait été mal vu de le passer. Qu’à cela ne tienne, dans deux ans et une fois « majeure » pour ce genre de décisions, ils ne pourraient plus me l’interdire.
Un habitacle attira mon regard. C’était une sphère transparente, enfin… je croyais. Un jeune garçon monta dedans et activa la surface qui devint opaque. Un écran holographique nous apparu alors et on *CENSURÉ* voir les performances du jeune homme sur l’écran. Un vrai petit génie celui là.
L’aventure continua jusqu’à une pente couverte d’une moquette fine et bleu-nuit, où Naomi suspendue à la rambarde me souriais l’air narquois.
- En retard, jeune fille.
- Tu n’étais pas censée m’attendre ? Ripostais-je, tout en jouant des coudes entre trois gamines bien décidées à tenter de se faire une place elles aussi.
- J’ai croisé Siao en route, murmura-t-elle, l’air vague, pour changer de sujet...
D’un coup la figure maigrelette de Siao m’apparut, une pate molle et rose entre les lèvres. Avalant en vitesse sa nourriture, l’extraterrestre me fit de grands signes avec ses bras longs et fins.
- Monte ! Ajouta-t-il alors que je venais enfin de faire comprendre aux trois minettes que j’avais mes « pistons ». Le sourire aux lèvres, je m’infiltrai alors entre dames et messieurs pour les rejoindre. Une fois cela fait, je reconnu Maël un peu plus loin… Et Bryan remonter en tenant une boule de poil, l’air excédé.
- Ils font quoi avec ce truc ?
- Oh c’est la nouvelle lubie de Maël, m’expliqua Naomi. Elle avait envie d’un animal.
Je regardais la boule de poil sortir de son corps une tête finement allongée, de grands yeux bruns observant Maël d’un air câlin. Et souris.
- Bryan n’y es pas allergique ?
- Si ! S’esclaffa-t-elle. Et c’est lui qui doit rattraper la bestiole quand elle s’enfuit.
- Bonne chance… Grimaçais-je, imaginant bien avec quelle vitesse ces choses là pouvaient se barrer.
Une fois arrivée dans la salle, une musique chambrée parvint à mes oreilles. Les lumières blanches flottaient au dessus de robots de la taille d’une puce, s’amusant à faire des « 8 » un peu partout. Les chaises parfaitement alignées en face d’une scène dont le rideau tiré laissait entrevoir la même sphère que précédemment m’indiquèrent un peu de quel genre de « nouveauté » nous allions encore entendre parler. Et je devinais les Dunan derrière toute cette myriade de lumière. D’ailleurs, Taja jouait maintenant les parfaites hôtesses d’accueil, priant tel et telle personne d’aller à telles places… Avec un malin mais invisible plaisir de séparer en gros les proies potentielles des simples curieux. Ou les gens d’intérêts plus simplement des… gens comme moi, je pense. C’est ainsi que je me retrouvais au fond de la salle, derrière un géant empestant le parfum bon marché mis en surdose afin de cacher une quelconque odeur. Grondant, je me renfrognais dans mon fauteuil jusqu’à l’extinction des lumières… où je changeais de place, sous le regard courroucé de la blonde. Ah oui… toujours cette politesse, un modèle aurait accepté son sort et n’aurait pas dérangé l’ordre établi par un autre individu... Pouah, moi vivante ? Jamais.
Pour m’être décalée d’à peine deux-trois sièges, j’avais pourtant une vue imprenable sur la scène. Naomi sur le siège devant moi se retourna, l’air amusée.
- Tu pense que Derek est là ?
- Pourquoi cette question ?
Evidement je l’avais déjà cherchée inconsciemment des yeux… Et il n’était nulle part.
Durant les présentations, j’avais de plus en plus de mal à tenir en place. Je relisais le feuillet offert à l’entrée du salon, cherchant une activité quelconque pouvant expliquer que je sois venue ici sans même penser au brun. En vain. Et expliquer que je sois venue voir cette présentation juste pour le plaisir de voir enrager Taja en me voyant parader à son bras après… impossible. Derek n’était pas là, et j’étais condamnée à entendre le patriarche Dunan parader les richesses de sa famille, sa « si charmante épouse et si ravissante fille » pour expliquer le travail de celles-ci dans la recherche de … quoi déjà ? Un simulateur qui serait réservé pour l’armée, que personne ne verrait jamais hormis l’élite… et peut être certains modèles. C’était toujours utile de faire reluquer à ceux que l’on prenait de haut des choses qu’ils n’auraient pas, tout le monde le savait. Ca m’était insupportable. J’allais m’extirper d’ici comme un enfant préférant aller jouer dehors, quand les mots « essais gratuits » et « modulateur de niveau » m’attirèrent…
Visiblement, après l’explication nous aurions le droit de tester la machine… Ca c’était intéressant par contre, je devais bien l’avouer. Seulement entre temps, Taja devait nous montrer ses prouesses de « débutante » (débutant avec déjà quelques vingtaines de parties à son compteur certainement) dans le but de nous prouver la facilité d’utilisation…
- Tu vas essayer ? Me chuchota Naomi tout en restant fixée sur l’énorme sphère transparente montrée à l’écran, bougeant à peine le regard quand le rideau se leva sur le prototype vu un peu plus tôt. Je compris alors que la sphère vue à l’extérieur de la salle était en fait dedans, séparée des autres expositions par une simple vitre.
- J’observais la sphère, puis Taja monter dedans avec une confiance absolue dans ses capacités. Ses prouesses firent passer le niveau 1 directement, au 17, puis au 23, 25, 26… elle continua jusqu’au 28 non sans peine et finit par perdre au 29. Selon les règles établies par le père de la jeune femme, il fallait arriver au grand minimum au niveau 35 pour justifier sa place dans les pilotes d’élite de l’armée terrienne. Ce qui faisait de Taja une potentielle future pilote… Rien à redire, il était vrai qu’elle s’en était parfaitement bien sortie jusque là. Mais la sphère ne m’intéressait plus désormais. Je ne voulais pas devenir pilote pour la Terre, et les simulations de guerre me laissaient de marbre. Je finis donc par sortir en silence et soupirais doucement dans le couloir.
La différence entre vouloir piloter et le faire pour l’armée m’avait convaincue de ne même pas ne serait-ce que tenter cette simulation. Au pire, la sphère ne changerait pas de place durant une semaine, j’aurais tout le temps de l’essayer.
Un hologramme défila alors sur les murs du salon. La photo du criminel y était désormais affichée. Ils ne l’avaient donc pas retrouvé. Pourquoi donc laissaient-ils circuler l’information ? Ils nous avaient autorisés à circuler librement en plus, c’était complètement absurde ! Et puis personnellement je ne trouvais pas l’image géniale. Des cheveux blonds presque blancs coupés assez courts, des mèches plus foncées éparses, des lunettes noires… qui empêchait de voir la couleur de ses yeux, la trentaine certainement. Les traits à la fois durs et fins ne montraient aucun signe de nervosité, encore moins de façon émotionnelle. Ce visage fermé complétait celui que je m’étais fait de l’inconnu. Sauf qu’il avait les cheveux légèrement plus sombres dans mon souvenir. En fait, il était beau. Plus que beau même. Mais un vrai poseur avec ses lunettes noires, franchement. On n’avait pas du lui dire que la version lunette noires du Badboy était le summum de la ringardise depuis des siècles. M’appuyant contre le rebord de l’escalier, j’observais le visage, essayant de le mémoriser comme s’il avait fallut que je me souvienne du moindre grain de peau qu’il pouvait contenir… Enfin, jusqu’à ce qu’une pub de fast-food me coupe de mes songes pour montrer une potiche aux yeux violines (encore de la chirurgie à la Taja) et aux cheveux bleu manger une sorte de pate verdâtre, les larmes aux lèvres (de bonheur ou… ?).
Je rejoignis donc les salles d’études, en cherchant une où somnoler sans être dérangée. L’une d’entre elle semblait avoir été activée, mais personne n’était présent à l’intérieur. J’y entrai donc et m’assis dans un fauteuil, l’allongeant pour observer la coque de la salle… une salle holographique. Je souris et actionnai donc les commandes qui allaient projeter pour moi l’illusion de l’univers. Au loin, on entendait des cris de joie comme si quelqu’un avait battu un record. Quelqu’un avait peut être battu le score de Taja, tant mieux. Il fallait lui rabattre son caquet encore et encore jusqu’à ce qu’elle arrête d’être hautaine, et je le pensais réellement.
Instinctivement, je projetai sur le mur la dernière planète de glace étudiée en cour. Il n’y avait pas de cité là bas. Encore moins de pays ou même de ville, à vrai dire, aucune vie.
Le désert blanc immaculé semblait recouvrir toute la planète… Une planète comme ça devait être calme et sereine. S’il on avait pu y vivre, on se serait surement caché dans des cavernes où autre, sans chance de pouvoir s’en sortir… Un peu comme ici.
Un bruit tout à coup me ramena à la vie réelle. En bas (mon fauteuil s’étant soulevé comme dans une salle de classe) un homme le poing fermé devant la bouche m’observait, l’air amusé. Depuis là haut je ne le reconnaissais pas, c’est pourquoi je fis descendre mon fauteuil jusqu’à le reconnaitre.
- Professeur Fylim ? Vous n’êtes pas au salon ?
Je fis atterrir du coup mon fauteuil et me levait, inquiète qu’un professeur vienne m’interrompre : en général c’était mauvais signe pour moi. Le vieil homme au front creusé par l’âge m’observait, l’air amusé. C’était un des seuls êtres dans cette cité à être à peu près normal, je l’aimais bien. Son sourire contagieux, m’obligea à y répondre inconsciemment.
- Et toi donc, alors qu’il y a quelques mois tu me demandais les papiers pour une demande d’obtention de permis. Je pensais te trouver là bas plutôt que dans un trou sombre… Ce n’est pas bien tu sais ? On pourrait croire des choses suspectes. Répondit-il, avec un sérieux si superflu qu’on devinait ses plaisanteries très facilement.
Je ris avant de l’observer, tout de même curieuse.
- Je n’aimais pas l’ambiance.
- Petite asociale, ajouta-t-il en faisant mine d’être dégouté ne serai-ce que par mon odeur, les lèvres pincées : je ris de nouveau.
Me faisant signe de le suivre, il continua sur sa lancée.
- Tu devrais savoir que dans tout ce *CENSURÉ* bon qu’à complimenter les autres ou s’auto-congratuler –vous comprenez pourquoi je l’apprécie maintenant ?- il y a aussi des informations à prendre… Soupira-t-il en ouvrant une autre salle.
J’entrapercevais alors une sphère du même gabarit que celle du salon, et l’observait, intriguée.
- En outre, ajouta-t-il pour me sortir de ma rêverie, ceci.
- Il y était au salon…
- Oui. Tu sais à quoi cela va servir ?
- Hum. J’hochais la tête avant d’ajouter, à sélectionner les prochains pilotes de l’armée ?
- Hoh… pas seulement ! Vois-tu, si tu étais restée jusqu’au bout (il m’avait vue là bas surement, ce n’était pas possible !) tu aurais su que ces engins… des coques de cirque je trouve… fin bref ! on va en avoir une par centre d’étude.
- Donc une ici ? Demandais-je, curieuse.
- Elle est bien devant toi non ?
Je ne répondis pas, attendant la suite.
- Il me fallait justement quelqu’un pour vérifier qu’elle était bien installée… Tu vas m’aider !
- Hein !? M’exclamais-je. Mais je n’y connais rien pour le moment en pilotage !
Mr Fylim fit mine de ne pas avoir entendu et me poussa vers la sphère.
- Dépêche, j’aimerais-assister au moins à la fin du meeting.
Je finis par rentrer dans la sphère et me retournai pour poser plus de question mais il me fit signe de m’asseoir pendant que la porte redescendait. Pestant, je revins m’asseoir et observais la sphère devenir opaque puis s’assombrir… une voix résonna alors de tout les pores de cet espace clos.
- attache-toi bien tout de même.
- Et pourquoi dois-je faire ça ? Demandais-je en obéissant, cachant mal mon envie maintenant que j’y étais, de tenter mon coup.
- Tu ne voulais pas passer ton permis ? Et puis je suis bien curieux de voir pourquoi tu es partie alors qu’ils proposaient un essai gratuit.
- Ce n’était pas par peur, me défendis-je c’était juste que…
- Que quoi ?
L’espace commençait à apparaitre et sa voix disparu bientôt, aspirée par une voix plus féminine, feutrée.
Ce que je n’avais pas voulu faire en partant ? M’ennuyer… Faire mes preuves devant des gens qui se prenaient pour des juges, aussi. Mais ici, seule (enfin presque), j’en mourrai d’envie.
La voix me demanda alors un nom. Je compris bien vite que je n’avais pas à mettre le mien en voyant deux autres noms apparaitre sur l’écran : surement des pseudonymes utilisés par les installeurs pour vérifier que tout allait. Pourquoi devais-je tenter alors à présent ? N’importe qui aurait bien pu le faire non ?
« 000001 » et « 000002 » avaient des scores médiocres comparés à celui que j’avais entendu Taja obtenir.
- Bon alors, tu n’as pas commencé ? Me demanda le professeur visiblement pressé de partir. Je ne comprenais toujours pas pourquoi il était venu me chercher. Surtout, juste pour ça étant donné qu’il était pressé.
Le pseudo entré, un écran s’afficha devant moi et me permis d’y lire mon nom pour la partie, ainsi que le niveau…. « 00 ».
- bien ! lança le professeur depuis l’extérieur de la sphère. A ce niveau on va évaluer tes capacités, ce qui peux t’emmener directement au niveau 1 mais aussi au niveau 100 par exemple… tant que tu ne perds pas la machine évalue et t’envoie les niveaux à l’affilée. Compris ?
- Ouais je crois… Pas perdre, on verra après. Répondis-je, trop perturbée par les commandes.
Une sphère transparente dotée de creux légers pour les doigts devait me servir à manœuvrer le vaisseau… ils servaient à quoi alors tout les boutons près de ma main gauche ? Et la manette ?
Le vieil homme continuait à bavarder mais la voix féminine le couvrait, lançant déjà un compte à rebours. L’illusion d’être derrière la vitre d’un vaisseau m’apparu alors, me faisant sursauter. Même l’apesanteur avait changé ! Ravalant ma salive, je remarquai alors ma ceinture… pas mise. Je m’empressai alors de l’attacher quand le démarrage fut annoncer. Relevant la tête, je me retrouvais dans le vide de l’espace, une planète rouge au dessus de ma tête…. Ou non, c’était moi qui avais la tête en bas ?
- Mars…. Murmurai-je, troublée de la voir aussi bien.
Une secousse violente me sortis de mes songes brusquement. Un vaisseau en face de moi s’avançait lentement mais surement. Des tirs partaient tout autour, sans réellement me toucher, hormis quelques uns… Je pestais et tentaient de tourner la sphère en avant…. « Je » fis la pirouette en avant. Visiblement, le vaisseau aussi mais entre mes cris, les alarmes de la coque holographique et les bruissements des tirs auquel j’échappais toujours, je ne parvins pas à me stabiliser pour savoir si j’avais fait un tour complet ou non. Je tentais alors de voir mars : en vain.
« Niveau Deux » annonça la voix entre les murs. Je grommelais juste au moment où une énième secousse faisait trembler la coque.
- Concentre-toi Kei… M’entendais-je dire pour moi-même. Mine de rien, j’étais aussi apeurée que lorsqu’on m’avait réellement tiré dessus. Tout semblait si réel …
Cependant, j’avais au moins compris comment fonctionnait la sphère. La faisant tourner de la même manière qu’on dévissait une capsule, je finis alors par me retrouver face au vaisseau « ennemi ».
- la sphère, c’est fait… Murmurai-je de nouveau. Je n’avais pas l’habitude de perdre, ça n’allais pas commencer maintenant. Me concentrant sur ce que je commençais à apprendre, j’essayai alors la manette à ma gauche. La poussant vers l’avant et inclinant légèrement la sphère dans le même sens, je parvins à passer sous le vaisseau, pirouetta et effleura une des touche près de la commande. Une sorte de rayon lumineux, aussi fin et droit qu’un laser transperça le vaisseau et disparu au loin. Quelques instants après, l’ »ennemi » explosait.
Je souris et me concentrais alors sur la suite, car évidement d’autres vaisseaux apparurent. Alors que j’avais régit et manœuvré lentement pour le premier, je perçus vite que la vitesse et la précision des vaisseaux avaient augmenté. La voix ne résonnait plus à présent, et je voyais les coques ennemies défiler une à une, côté à côte ou en groupe.
Je pensais que calculer mentalement quoi faire en économisant au maximum mes réserves m’aideraient à faire des coups plus astucieux... Evidement, c’était pour moi un jeu. Alors je parvins avec une dizaine de vaisseau aux trousses à pirouetter entre d’autres ennemis, vrillant sur le côté, lâchant missile ou autre. Je parvenais à me glisser dans des torus de souris si je jugeais cela possible, et miraculeusement, ça marchait. Ca coulait même tout seul... Lorsque je perdis le son, là aussi c’était calculé : je l’avais sacrifié en tapant dans un vaisseau avec le haut du mien. Je n’avais plus de munition, il fallait bien que j’agisse sans non ?
Ce jeu m’amusait vraiment. Et plus les risques étaient possibles, plus j’étais concentrée. Je finis le jeu avec une seule aile, à peine assez de réservoir pour vriller parmi l’ennemi, et passer entre les ailes du vaisseau mère pour m’écraser en son cœur.
La lumière revint, mois j’étais hilare. La tête à l’envers, mais hilare.
Bah je le fus moins quand l’apesanteur revint.
Au début, je riais toujours. Puis soudain ma tête fut attirée vers le bas et je remerciais les sangles de me tenir accrochée au siège. En plus, avec toute les vrilles faites, je commençais réellement à regretter le plat si bon mais copieux que j’avais mangé un peu plus tôt… je me souvenais pas de ce que c’étais, mais je priais pour que ce soit le moins odorant possible.
Pr Fylim apparu enfin derrière une porte qui descendait (j’avais la tête à l’envers, ne l’oublions pas), marmonnant dans sa barbe en broussaille… Quand il me vit, il fut prit d’un choc et vint de suite tourner les anneaux autour du fauteuil, pour me remettre à l’endroit. Je reposais alors ma tête à l’envers et fermais les yeux. J’étais sure d’être encore plus blanche que la sphère entre mes mains... J’étais, plus pale que cette sphère dans tout les cas.
- Keira… ça va aller ?
- Oui… °murmurai-je, me sentant de nouveau partir vers la gauche. A priori, je finis plutôt par terre : à droite. Je l’entendais rire malgré sa retenue, et il s’excusa automatiquement. Debout sur mes tibias mais la tête contre le sol, qu’aurais-je pu répondre ?
- Tu euh… tu peux te relever ?
Là j’en étais sur, il riait. Ce n’était pas normal sur terre de se moquer du malheur des autres. Mais j’appréciais, moi aussi ça m’aurait fait rire si je n’avais pas l’impression de vouloir recracher mes tripes sans y parvenir.
- c’est bon… Soufflais-je en tentant de me mettre debout. Je dus m’y prendre à plusieurs fois, mais je parvins à me rasseoir sur le fauteuil. Ahhh... Un peu de stabilité…
Il riait. Gentiment, mais c’est ce qui m’interpelais chez lui : il ne se cachait pas de rire, ne comprimait pas ses émotions pour ne les sortir que dans des endroits « calculés ».
- Quoi… je fais si peur que ça ? Emis-je en souriant faiblement, les yeux clos.
- Ohhh oui ! (vous voyez ?) mais pas seulement… Hum… je pense que tu dois avoir fait un bon score… je ne sais pas combien de points il faut pour devenir pilote mais…
- Moi non plus je ne sais pas… Emis-je en souriant. Mais c’était marrant.
J’avais aimé aller vite, faire ce que je voulais, librement. M’organiser selon mes choix et non selon des recommandations. J’avais aussi aimé devoir réfléchir vite et bien, mais je savais que c’était inné chez moi. Instinctivement, j’avais souvent une réponse plus probable sur un coup de tête qu’en réfléchissant longuement.
- Hum… « Alpha » ? Pourquoi ce surnom au fait ? Me demanda mon professeur en m’aidant à me relever.
Je m’appuyais sur lui pour sortir de la sphère et m’asseoir hors de la pièce pendant qu’il fermait, quand me revint le pourquoi du comment. Alpha. J’aimais commander, je l’avais fait durant cette séance….
Mes vertiges commençaient à s’estomper, et je pu bientôt me mettre debout sans m’écrouler directement. Je regardais alors Mr Fylim et sourit. Il attendait toujours la réponse.
- Parce que j’en suis une, je crois.
Une battante, une invaincue. Je prenais mes décisions en dehors de celle de cette cité, mes amis me savaient capable de les regrouper lorsqu’ils s’embrouillaient… Et puis je pensais avant même de débuter le « jeu », décimer les deux premiers joueurs. Visiblement je l’avais fait, si je me baisais sur l’étonnement du prof.
- J’ai fait combien ?
Mr Fylim rangea sa fiche avant de me sourire.
- Assez pour rejoindre l’armée tout de suite, me répondit-il. C’est étonnant d’ailleurs…
- pourquoi ? Demandais-je, en le suivant jusqu’au salon. Ma tête tournait encore un peu, je rentrerais surement me coucher après avoir eu mes réponses.
- Eh bien... Parce que tu n’as jamais piloté de ta vie… On croirait que… murmura-t-il avant de se tourner vers moi, lui et ça tête de vieil ours. Eh bien que tu as ça dans le sang.
Cette idée me fit rire.
- Au moins j’ai dépassé le score de Taja dans ce cas.
- Tu m’étonne ! S’esclaffa-t-il en appuyant sur le mur pour demander un téléport au salon. Bien, j’espère cependant que la prochaine fois au lieu de t’éloigner des autres, tu tenteras ceci en groupe. Hum ?
Sa demande fut accompagnée d’un clin d’œil, avant qu’il ne disparaisse. « En groupe »…. Tiens c’était vrai, pourquoi avais-je abandonné mes amis ? Juste pour Derek ? Je devais me l’avouer… Cette histoire de criminel me hantait trop pour rester accompagnée.
Je finis donc par retourner vers mes quartiers, troublée.
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Sujet: Re: Mars : ou comment me ruiner les doigts sur un clavier 
mauvaises langues (en plus je lui avais corrigé les fautes de la premiere partie ^___^
