Hyuunkel Invocateur des Éléments
Messages : 3311 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : La terre du milieu ^^
| Sujet: l'axolotl l'animal capable de se régénérer Jeu 8 Fév - 21:57 | |
| Les salamandres Ambystoma mexicanum, plus connue sous le nom axolotl séduisent avec leurs adorables tête rose, ses branchies aux allures de plumeaux et son incroyable pouvoir de régénération. Un pouvoir que les scientifiques cherchent à comprendre depuis 150 ans.
Des chercheurs basés à Vienne annoncent qu’ils ont enfin fini de décoder le génome de l’axolotl, le plus grand jamais séquencé.
Un axolotl est capable de tout faire repousser en l’espace de quelques semaines, qu’il s’agisse d’os, de muscles, ou de nerfs. Il parvient même à réparer des parties aussi complexes qu’une colonne vertébrale tranchée ou une rétine endommagée.
Elly Tanaka et son équipe possèdent l’une des plus vastes colonies d’axolotls au monde, située au cœur de l’Institut de recherche des pathologies moléculaires, à Vienne en Autriche. Ils étudient depuis plusieurs années la biologie cellulaire et moléculaire de la régénération des membres et de la colonne vertébrale, ainsi que l’évolution de ce mécanisme.
Ils ont, au cours de ces recherches, développé les outils nécessaires à l’analyse du génome de l’axolotl, de sa régulation et de son évolution. Une tâche monumentale si l’on considère qu’il est composé de 32 milliards de paires de base, soit 10 fois plus que chez l’être humain. La quantité importante de séquences répétées dans le génome de l’axolotl a également grandement ralenti le processus de décryptage. Chez l’homme, 50% du génome est constitué de séquences répétées.
Grâce à la plateforme PacBio, plus de 72,4 millions de lectures ont été séquencées, puis un autre logiciel développé par Hiller et Myers a été utilisé pour assembler ces millions de fragments en un ensemble cohérent.
L’analyse du génome obtenu a révélé un trait a priori unique à l’axolotl. A. Mexicanum et d’autres amphibiens partagent des gènes s’exprimant par la régénération des membres. Toutefois, chez l’axolotl, le gène PAX3, qui joue un rôle crucial dans la formation des tissus et des organes lors du développement de l’embryon, est complètement absent et remplacé par PAX7, un gène quasi homologue avec lequel PAX3 s’associe parfois.
Le génome séquencé a été mis en ligne afin de bénéficier au plus grand nombre. "Nous disposons maintenant d’une carte pour comprendre comment des structures complexes comme des pattes peuvent être régénérées", explique Sergej Nowoshilow, co-auteur de l’étude. "C’est un tournant important pour la communauté des chercheurs qui étudient l’axolotl, une étape capitale dans une aventure scientifique débutée il y a plus de 150 ans".
| |
|