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 Une navette spatiale pour l’Europe

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Hyuunkel
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Hyuunkel


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Une navette spatiale pour l’Europe Empty
MessageSujet: Une navette spatiale pour l’Europe   Une navette spatiale pour l’Europe EmptySam 14 Fév - 13:47


Le 11 février, l’Agence spatiale européenne a lancé avec succès l’IXV, la première navette sans pilote européenne. Sa rentrée dans l'atmosphère a permis de vérifier la résistance de son bouclier thermique, testé jusqu'ici dans le four solaire du CNRS à Odeillo.

L’IXV à réussir son baptême de l’air, un vol test suborbital de 100 minutes. Après avoir atteint une altitude de 410 kilomètres, l’engin de 5 mètres de long et de 2 mètres de large est rentrer dans l’atmosphère terrestre à une vitesse de 7,5 kilomètres par seconde. En frottant sur l’air, il est alors ralenti. Et, pour contrôler sa trajectoire, il à utiliser des propulseurs et des volets inclinables situés à l’arrière. Une approche totalement différente de celle déployée par les capsules comme Soyouz, qui ne sont pas manœuvrables et se contentent de tomber comme une pierre. Après quoi, le véhicule s'est posé en douceur dans l’océan Pacifique grâce à des parachutes.

Pour faire face à son entrée dans l'atmosphère (l’échauffant à plus de 1 000 °C), l’engin a été doté d’un bouclier thermique dernière génération. Celui-ci est constitué de fibres de carbone placées à l’intérieur d’une matrice de céramique faite en carbure de silicium. « Contrairement au matériau utilisé pour la protection thermique de la navette spatiale américaine dont on réparait certaines parties après chaque vol, le bouclier thermique de l’IXV a été conçu pour résister aux hautes températures sans s’abîmer, ou en tout cas le moins possible », explique Marianne Balat-Pichelin, directrice de recherche au laboratoire Procédés, matériaux et énergie solaire du CNRS, à Odeillo.

Pour reproduire les hautes températures atteintes par le bouclier thermique, les chercheurs ont placé les échantillons au foyer du four solaire d’Odeillo, une grande installation qui concentre la lumière de notre étoile grâce à de multiples miroirs. « L’avantage du four solaire, c’est qu’on peut atteindre quelques milliers de degrés en quelques secondes seulement, confie la chercheuse. Ce qui reproduit bien la réalité du vol de l’IXV. » Au préalable, les scientifiques avaient mis l’échantillon dans une enceinte remplie d’air. Puis ils avaient envoyé à travers l’enceinte un faisceau de micro-ondes pour casser les molécules en atomes individuels. Restait alors à chauffer l’échantillon avec la chaleur du Soleil pour simuler parfaitement les conditions de la rentrée atmosphérique.

Résultat : avec ce dispositif, les chercheurs ont montré que le matériau du bouclier thermique ne subissait aucune altération jusqu’à 1 800 °C3. Une température à laquelle, de toute façon, l’IXV, ne devrait pas être soumis, selon les simulations de sa trajectoire. Et quand bien même cette température dépassait cette limite lors du vol, les scientifiques ont montré que l’oxydation due à l’oxygène de l’air pouvait arracher de la matière du bouclier, mais dans des proportions qui ne devraient pas mettre la mission en péril. La confiance est donc de mise du côté des scientifiques.

Une navette spatiale pour l’Europe Vehicule_spatial_une_28253_a4

C’est un drôle d’engin qui s'est élancé le 11 février de la base spatiale de Kourou en Guyane. Baptisé IXV (pour Véhicule expérimental intermédiaire), cet appareil sans pilote, sans ailes et de la taille d’une voiture, développé par l’Agence spatiale européenne (ESA), a été mis sur orbite par une fusée avant de redescendre seul en vol plané. Ce prototype pourrait ouvrir la voie à la première navette spatiale européenne capable de ramener des charges utiles de l’espace, voire des astronautes dans un futur plus lointain.

Depuis l’arrêt des navettes spatiales américaines en 2011, aucun véhicule spatial n’est aujourd’hui en mesure de ramener sur Terre autre chose que les astronautes qui travaillent dans la Station spatiale internationale (ISS). Ce sont actuellement les capsules russes Soyouz qui font le va-et-vient entre le sol et la Station. Quant aux vaisseaux automatiques tel l’ATV européen, ils apportent bien de la nourriture, de l’eau et du matériel à l’ISS, mais ils se consument dans l’atmosphère à l’issue de leur mission.

C’est ce manque que pourrait venir combler l’IXV. Parce qu’il sera capable de revenir intact sur Terre, il pourrait en effet préfigurer le premier vaisseau européen de transport spatial réutilisable. Ses successeurs pourraient non seulement ravitailler l’ISS mais aussi prendre du fret – des expériences scientifiques notamment – pour le ramener sur Terre. Mais pas seulement : on envisage aussi qu’ils aillent réparer ou désorbiter des satellites en fin de vie, ou encore qu’ils récupèrent des échantillons provenant de Mars ou d’un astéroïde.
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